Au sommaire :
1. L'Iran annonce le lancement d'un nouveau satellite dans l'espace
L'Iran vient de lancer une nouvelle fusée à combustible solide dans l'espace à des fins de recherche.
Le lanceur de satellites Zoljanah a transporté le deuxième satellite de fabrication iranienne en orbite basse avec des "objectifs de recherche prédéterminés", a déclaré Seyed Ahmad Hosseini, porte-parole de l'organisation spatiale du ministère iranien de la Défense, via son communiqué.
Selon le responsable iranien, le porte-satellite à trois étages possède deux étages de propulsion solide et un de liquide et il peut « techniquement rivaliser avec tous les meilleurs porte-satellites du monde. Le ministre de la Défense, le général de brigade Amir Hatami, a salué le lancement du nouveau Satellite iranien comme un projet réussi, le qualifiant d’une percée" qui prouve la "puissance scientifique" de l'Iran.
Zoljanah a été conçu et fabriqué avec le soutien du ministère de la Défense et de la Logistique des forces armées et rendu public le 1er février 2021. Il s'agit du deuxième lancement de la fusée. Le premier lancement, également sous-orbital, a eu lieu le 31 janvier 2021.
Les États-Unis et leurs alliés européens ont critiqué à plusieurs reprises le programme spatial iranien, affirmant qu'il violait les résolutions du Conseil de sécurité américain. Téhéran, cependant, maintient que son programme spatial est de nature pacifique.
Le nouveau lancement intervient juste un jour après que le chef de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borrell, s'est rendu à Téhéran dans le but de relancer les pourparlers sur le programme nucléaire iranien. Borrell a déclaré après la visite que les pourparlers nucléaires reprendraient dans un pays anonyme du golfe Persique dans les prochains jours.
2- Les sanctions font mal... à qui ?
Sanctions de l’UE
Bien que la majorité des Autrichiens ne veuillent pas se geler « pour Poutine » l’hiver prochain, le gouvernement noir-vert soutient les sanctions en vigueur contre la Russie. Mais elles n’y arrivent pas du tout comme prévu. « Des sanctions inefficaces ? », demande ce jeudi le quotidien Die Welt. Et en résume dès le sous-titre la quintessence : En avril, la Banque mondiale prévoyait encore un effondrement économique de 11,2% en 2022 pour la Russie, et a entre-temps reculé ce chiffre à 8,9% seulement. La tendance est encore à la baisse.
La banque centrale russe a annoncé il y a quelques jours que les craintes d’une contraction de l’économie de 8 à 10% en raison des sanctions occidentales avaient été surestimées. La Russie ne sera pas touchée aussi durement qu’après la crise financière de 2009.
Les leçons de l’histoire
Depuis les dernières sanctions occidentales – oui, les États-Unis et leurs vassaux jouent à ce jeu depuis des années ! – la Russie s’est délibérément rendue moins dépendante des importations, politique qui porte aujourd’hui ses fruits. Certes, des produits importants manquent, surtout dans le domaine de la fabrication, mais la situation est loin d’être aussi dramatique que ce qui est présenté dans les médias mainstream occidentaux. Une autre chose ne devrait pas plaire aux fauteurs des sanctions: la monnaie russe s’est consolidée à plus de 40% par rapport au dollar depuis le début de l’année. À cela s’ajoute l’énorme augmentation des revenus issus de la vente de pétrole et de gaz naturel, car la Russie continue à honorer ses contrats de livraison. Le trésor de guerre n’est pas seulement rempli au sens propre du terme, il l’est de manière inattendue !
L’Europe chancelle
Si l’on met en parallèle les évolutions et les perspectives dans les pays occidentaux, le bilan est triste, car l’Europe vacille. Le ministre fédéral allemand des Finances, Christian Lindner (FDP), a déjà promis à la population des privations qui dureront plusieurs années, des années de « renoncement dans l’intérêt d’objectifs supérieurs », pour ainsi dire, afin de punir la Russie pour son attaque contre l’Ukraine et d’assurer la domination américaine. Il y a quelques jours, Agenda Austria a analysé les conséquences qu’entraînent ces « intérêts supérieurs » pour l’Autriche, et plus précisément l’impact que pourrait avoir une réduction des livraisons de gaz en provenance de Russie. Si la Russie livre 25% de moins, l’économie risque de perdre 2,4 points de croissance – ce qui devrait coûter environ 40 000 emplois. Et ce ne sont « que » les effets de la réduction des livraisons de gaz!
Les citoyens ne sont pas consultés
De plus, les citoyens ne soutiennent pas cette politique ! La majorité des Autrichiens ne veulent ni avoir froid ni se serrer la ceinture pour « crâner face aux Russes ». Cette volonté devrait encore diminuer lorsque la population se rendra compte que les sanctions frappent plus durement les pays qui les ont imposées que le pays qu’elles devraient frapper.
Source : Unzensuriert
Via Euro-Synergies
3- Iskander en Biélorussie
Poutine et Loukachenko se mettent d'accord sur le transfert à la Biélorussie de missiles Iskander-M
Les deux présidents se sont mis d'accord sur la nécessité pour la Biélorussie de bénéficier de missiles Iskander-M, qui peuvent transporter des ogives nucléaires, et ce en réponse à « des vols d’entraînement » effectués par des pays de l'OTAN.
Le président russe, Vladimir Poutine, et son homologue biélorusse, Alexandre Loukachenko, se sont longuement entretenus ce 25 juin à Saint-Pétersbourg. L'occasion pour les deux chefs d'État d'aborder la situation sécuritaire dans la région, en pleine opération militaire russe en Ukraine, et d'évoquer la possibilité pour la Russie de transférer en Biélorussie, dans les prochains mois, « des complexes de missiles tactiques Iskander-M », capables de transporter des ogives nucléaires.
Loukachenko a tout d'abord expliqué que la Biélorussie était « très préoccupée par des vols d'entraînement d'avions américains et de l'OTAN qui s'entraînent à porter des ogives et des charges nucléaires ».
« A cet égard, je vous demande d'étudier la possibilité de répondre de manière symétrique [...] Pourriez-vous nous aider à au moins adapter nos avions, dont on dispose ? Il s'agit de Su-25, qui peuvent transporter des charges nucléaires. Je ne vous demande pas d'apporter des armes nucléaires [...] demain, mais on doit être sérieux », a-t-il fait remarquer face à Vladimir Poutine, lors de leur entretien diffusé à la télévision russe. « Je soulève la question de notre préparation à tout, y compris à utiliser des armes les plus sérieuses pour défendre notre patrie qui s'étend de Brest[-Litovsk] à Vladivostok », a-t-il ajouté. Une réponse « symétrique » jugée « pas nécessaire » par Poutine face à cette demande, Vladimir Poutine a visiblement tenté de proposer un compromis, estimant que la Russie et la Biélorussie pourraient « répondre de manière symétrique », mais n'avaient « pas besoin de faire cela. Ce n'est pas nécessaire ».
Il s'est néanmoins dit « d’accord [...] sur le fait que nous sommes obligés d'assurer la sécurité absolue de l'Union de la Russie et de la Biélorussie et peut-être des autres pays membres de l’OTSC ».
« A cet égard, voilà ce que je propose : l'armée biélorusse dispose d'un nombre assez important d'avions Su-25 qui pourraient être modernisés. Cela devrait être effectué dans les usines aéronautiques russes [...] On procédera à la formation d'un équipage navigant », a-t-il fait valoir dans un premier temps, ajoutant : « Deuxièmement, comme nous en avons convenu, dans les prochains mois, la Russie transférera en Biélorussie des complexes de missiles tactiques Iskander-M, qui, comme vous le savez, peuvent utiliser à la fois des missiles balistiques et de croisière avec des ogives conventionnelles et nucléaires. »
Le président russe a également tenu à rappeler qu’« en Europe, les Américains disposent de 200 ogives nucléaires tactiques, dont la plupart [sont] des bombes atomiques, dans six pays membres de l'Alliance atlantique ». Loukachenko critique la position de la Lituanie et de la Pologne vis-à-vis de la Russie Alexandre Loukachenko s'est par ailleurs dit « profondément préoccupé par les agissements de [ses] voisins ». Il a accusé la Pologne et la Lituanie de mener, selon lui, une « politique de confrontation », notant qu'en Ukraine, la « plupart des mercenaires viennent de Pologne ».
Dans la matinée, le ministère russe de la Défense avait fait savoir que « jusqu’à 80 mercenaires polonais » avaient été neutralisés dans « des bâtiments de l'usine Megatex situés dans la ville de Konstantinovka, en République populaire de Donetsk ».
Blocus partiel de Kaliningrad
Moscou s’est dit prêt à prendre des mesures pour « défendre ses intérêts »
« Je ne comprends pas pourquoi ils ont besoin de cette confrontation. Mais il est clair qu'ils sont dirigés par quelqu'un derrière leur dos. C'est une politique odieuse, c'est un comportement agressif », a ajouté le président biélorusse. Il a également évoqué le comportement de la Lituanie, qui opère actuellement un blocus partiel sur l'enclave russe de Kaliningrad. « Il y a de plus en plus d'informations concernant les projets de la Lituanie pour stopper le transit de Russie à travers la Biélorussie vers Kaliningrad en isolant ce dernier », a-t-il regretté, assimilant cette volonté à « une sorte de déclaration de guerre ».
« Aujourd’hui, de telles actions sont inacceptables », a-t-il encore tempêté. Enfin, les deux présidents ont abordé la situation du marché des engrais, la Russie et la Biélorussie faisant partie des plus gros producteurs mondiaux. Confirmant les précédentes déclarations, selon lesquelles les sanctions occidentales après le lancement de l'opération militaire russe en Ukraine avaient affecté leur capacité d'exportation, Vladimir Poutine a affirmé qu'il avait convenu avec son homologue biélorusse de « faire tout [son] possible pour satisfaire les besoins de nos consommateurs et de nos clients » en engrais.
Le président russe a ajouté être « en contact étroit avec les agences des Nations unies spécialisées » à ce propos.
Source : RT France
4- Méga manif anti OTAN à Madrid
Des milliers de personnes disent « non » à l'OTAN à Madrid, ville hôte de son prochain sommet
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans le centre de Madrid pour exiger la dissolution de l'OTAN et réclamer la paix, à deux jours de l'ouverture du prochain sommet de l'Alliance atlantique dans la capitale espagnole.
Un long cortège constitué de convois regroupant des militants de gauche, anticapitalistes, altermondialistes, écologistes, féministes, communistes ou encore les mouvements comme Fridays for Future et Extinction Rebellion a défilé ce 26 juin dans le calme et sous importante escorte policière afin de dénoncer la tenue de la prochaine réunion de l'Alliance atlantique à Madrid du 28 au 30 juin. Aucun ministre ou représentant éminent de la gauche radicale, membre de la coalition gouvernementale, n'a pris part à la marche, préférant faire profil bas à deux jours du sommet, a constaté une journaliste de l'AFP.
Parmi les slogans scandés par les manifestants est souvent revenu « Non à la guerre, non à l'OTAN ! », tandis que plusieurs hélicoptères survolaient le cortège sur l'une des principales avenues de la capitale. Sur les pancartes, on pouvait lire : « Faites la paix, pas la guerre », « Assez de dépenses militaires, donnez aux écoles et aux hôpitaux » à côté d'une image d'une femme en larmes tirée du tableau de Pablo Picasso, Guernica, l'une des toiles les plus célèbres au monde, devenue un plaidoyer contre la guerre. D'autres encore clamaient « nous ne payons pas pour vos guerres » ou « Dissolution des armées, Décroissance, Pas de guerre entre les peuples, Pas de paix entre les classes [sociales] ».
Selon la préfecture de Madrid, 2 200 personnes ont pris part à la manifestation. Les organisateurs n'avaient pas quant à eux donné leur estimation de la participation. Hôtesse du sommet de l'OTAN la semaine prochaine, Madrid sera placée sous haute sécurité avec, au total, 10 000 agents des forces de l'ordre déployés pour cette réunion, à laquelle participeront notamment le président américain Joe Biden, son homologue français Emmanuel Macron et les chefs des gouvernements du Royaume-Uni et de l'Allemagne, Boris Johnson et Olaf Scholz. Ce sommet sera dominé par la question de l'opération militaire russe en Ukraine, déclenchée le 24 février par le président Vladimir Poutine.
Source : RT France
5- La Suède bientôt dans l'OTAN ?
La Suède va-t-elle intégrer l'OTAN ? Erdogan toujours fermement opposé à cette éventualité
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a estimé qu'aucun progrès n'avait été enregistré à propos de la volonté de la Suède de rejoindre l'OTAN, à l'issue d'une conversation téléphonique avec le Premier ministre suédois Magdalena Andersson. Concernant une éventuelle adhésion de la Suède à l'OTAN, le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé le 25 juin qu'il n'y avait aucun progrès, à l'issue d'une conversation téléphonique avec la chef du gouvernement suédois, Magdalena Andersson. « La Suède doit prendre des mesures concernant des sujets aussi importants que la lutte contre le terrorisme », a-t-il affirmé, appelant de nouveau à des « actions concrètes » répondant aux demandes turques, selon des propos rapportés par la présidence turque et relayés par l'AFP.
Le Premier ministre suédois a pour sa part qualifié la conversation de « bonne », à trois jours du début d'un sommet de l'Alliance atlantique à Madrid. « D’accord sur l'importance de faire des progrès en amont du sommet de l'OTAN à Madrid la semaine prochaine, où je me réjouis de rencontrer le président Erdogan et d'autres dirigeants alliés », a-t-elle expliqué sur Twitter.
Dans une décision historique, la Suède et la Finlande ont demandé mi-mai à adhérer à l'Alliance, dans la foulée de l'opération militaire russe en Ukraine, mais elles se sont heurtées au blocage de la Turquie. Lire aussi Recevant Maduro, Erdogan réaffirme son opposition à l'adhésion de Stockholm et Helsinki à l'OTAN. Cette dernière accuse notamment la Suède d'abriter des militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qu'Ankara considère comme « terroriste ».
La Turquie dénonce aussi la présence de partisans du prédicateur Fethullah Gülen, qu'elle soupçonne d'avoir orchestré la tentative de coup d'État de juillet 2016. Elle exige aussi la levée des blocages d'exportations d'armes décidés à son encontre par Stockholm après l'intervention militaire turque dans le nord de la Syrie en octobre 2019, le durcissement de la législation antiterroriste suédoise et l'extradition de plusieurs personnes qu'elle qualifie de « terroristes ».
Les discussions vont se poursuivre avec la Turquie La Suède a été un des premiers pays à classer le PKK en tant qu’« organisation terroriste » dès les années 1980. Mais à l'instar de nombreux autres pays occidentaux, elle a exprimé son soutien aux YPG, alliés du PKK en Syrie qui ont combattu les djihadistes du groupe terroriste Daesh aux côtés notamment des Etats-Unis. La cause kurde bénéficie également d'un important soutien dans plusieurs partis suédois, dans un pays où la communauté kurde ou d'origine kurde est estimée à 100 000 personnes. Un peu plus tôt, le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg s'était lui aussi entretenu avec Recep Tayyip Erdogan. De nouvelles discussions sont prévues la semaine prochaine « à Bruxelles et à Madrid », a affirmé l'ancien Premier ministre norvégien sur Twitter.
La capitale espagnole sera placée sous haute sécurité pour ce sommet, auquel participeront notamment le président américain Joe Biden, son homologue français Emmanuel Macron, ou encore les chefs de gouvernement du Royaume-Uni et de l'Allemagne, Boris Johnson et Olaf Scholz. La réunion court du 28 au 30 juin.
Source : RT France